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À la façon des disc-jockeys qui revitalisent la scène de la musique actuelle en reformatant et en recyclant les sons, Luc Bourdon a procédé à un assemblage virtuose d’archives et d’extraits tirés de 120 films produits par l’ONF pour nous présenter la ville de Montréal des années 1950 et 1960.À la fois documentaire, poème et essai, La mémoire des anges est une expérience unique permettant de revisiter l’histoire de Montréal, avec ses grandes figures, ses lieux emblématiques et ses citoyens ordinaires. Le film se déploie telle une prodigieuse leçon d’histoire : du Red light au maire Jean Drapeau, du marché de la place Jacques-Cartier aux grands magasins du centre-ville, de la construction de la Place Ville-Marie aux usines de textile. On y croise Geneviève Bujold, Oscar Peterson, Monique Mercure et Igor Stravinsky. On y entend Raymond Lévesque, Jean Drapeau et René Lecavalier.Un hommage à la vitalité de Montréal et une déclaration d’amour au cinéma qui saura séduire les spectateurs de toutes les générations. Watching La Mémoire des anges is like reconnecting with old friends and finding comfort in the familiar embrace of shared history. The film is a glorious reminder of Quebec and Canada’s rich motion picture history, and a chronicle of the evolution of the city of Montreal, from its industrial heyday to its time as a stage for the Quiet Revolution and Expo 67. Consisting of more than 120 excerpts from NFB films, it also reveals the vital role the National Film Board has played in the development of Canadian cinema. Using the works of legendary filmmakers – including Gilles Carle, Claude Jutra, Michel Brault, Arthur Lipsett, Gilles Groulx and Denys Arcand – La Mémoire des anges knits its visual landscape from some of the greatest films ever made in Canada. Director Luc Bourdon arranges these iconic moments into a montage that is both a testament to the works’ enduring artistry and a captivating experience in its own right. Michel Giroux’s meticulous editing exposes the subtle and not-so-subtle effects of time’s passage, from shifts in fashion and transportation to changes in politics and religion. The montage restores a vibrant potency to the films, their interaction with one another encouraging us to reinterpret and reformulate their meanings. Propelling the historical narrative is a soundtrack comprising everything from Igor Stravinsky to a young Oscar Peterson to Paul Anka in Lonely Boy. The resulting work is a moving representation not only of a city and a country, but an entire culture. As much as La Mémoire des anges displays the maturation of Quebec culture, it is an equally adept portrait of the evolution of cinematic technique. Bourdon captures the birth of direct cinema and its transition from documentary to fiction film. Both a lesson in cinema and a much-needed national document, La Mémoire des anges is romantic, reflective and visually transfixing. You will not see another film like it this year, and we will need another sixty years of brilliant filmmaking before we accumulate enough memories for a sequel. |
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Luc Bourdon: "L'idée était d'essayer de rentrer avec les images dans la fibre urbaine qui était tricotée à ce moment-là."a |
Auditorium de l'école Jules-Verne 5445 Baillie Street, Vancouver Mercredi 4 mars/Thur. March. 4, 2009 10:00 am La mémoire des anges (Luc Bourdon, Canada, 2008, 1h20, v.o.f.) + ouvert au public en soirée : 7:00 pm In French only Grand Prix Focus - Cinémathèque québécoise, Festival du nouveau cinéma de Montréal Top 10 Canadian features for 2008 -Toronto |
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La Mémoire des anges, de Luc Bourdon, est une chronique du Montréal des années 1950 et 1960 assemblée à partir d'images d'archives.
Comment réunit-on Oscar Peterson, Dominique Michel, Jean Drapeau, Willie Lamothe, Geneviève Bujold, Paul Anka et une foule d'autres dans un même film? En plongeant tête première dans les archives de l'Office National du Film, ce qu'a fait Luc Bourdon pour en tirer le casse-tête audiovisuel qu'est La Mémoire des anges. Tout a commencé par une réflexion lancée en l'air par Bourdon, mais que la productrice Colette Loumède a décidé de prendre au sérieux. "J'avais dit: "Pourquoi on continue à tourner? Il y a tellement d'images de filmées, pourquoi on ne s'amuse pas à faire des films à partir de bouts d'autres films?" C'était une boutade, mais en même temps, c'était vraiment un vieux fantasme que j'avais", se rappelle le cinéaste. Pendant trois ans, Bourdon et son monteur Michel Giroux ont visionné des centaines de films faisant partie de la collection de l'ONF, isolant des passages ici et là afin de bâtir l'imposante banque d'images qui leur a fourni le matériel nécessaire pour créer La Mémoire des anges, dont les motifs récurrents se sont généralement imposés d'eux-mêmes. "C'est sûr que Montréal était tout de suite clairement placée, tout comme l'idée de ponctuer le film de musiques et de chansons, avec les performeurs à l'écran si possible. D'autre part, il y avait tous les univers, tous les regards des années 1950 et 1960 qui m'intéressaient plus que les autres années, à cause du phénomène du candid eye et du cinéma direct." "Le pari au niveau du son et de l'image, poursuit Bourdon, c'était de n'enregistrer aucune matière, donc de ne faire que de la récupération, du recyclage, du sampling... Puis on s'est mis des règles comme celle de ne jamais reproduire un montage original dans le nôtre, pour ne pas faire de la citation. Souvent, c'était des inserts qu'on prenait dans les films. Il y a des films qui sont très proches de leur sujet mais qui, entre deux séquences, nous montrent du stock shot de la ville; c'était ces plans-là qu'on recherchait. En gros, l'idée était d'essayer de rentrer avec les images dans la fibre urbaine qui était tricotée à ce moment-là." ARTICLE -Infiniment Montréal 16 octobre 2008 par Kevin Laforest - VOIR |